Le Moyen Âge
1 – L’église St Julien
Cette petite église dont la construction primitive remonte au 12e siècle a été fortement remaniée. Elle se compose d’une nef unique voutée, dont seuls les murs sont d’époque romane, et se termine par un chevet plat, voûté au 15e siècle sur quatre branches d’ogive. Le portail dénué de tympan décrit un arc plein cintre formé de deux rangs de claveaux.
Chose remarquable : l’escalier extérieur qui permettait d’accéder au mécanisme de l’ancienne horloge située dans le grenier. Sur le pignon de façade, cette horloge à aiguille unique décorée aux extrémités de la lune et du soleil fut fabriquée au 18e siècle à Ainay sur Sologne (aujourd’hui Ainay-le-Château) par M. François Thomas. Aujourd’hui ce mécanisme est présenté à la Maison du Patrimoine.
A la droite de l’horloge, se trouve un élément de sculpture romaine. Il s’agit d’un acrotère provenant vraisemblablement du sanctuaire.
Sur le pignon au-dessus du chevet figure une tête (gallo-romaine ou médiévale ?).
2 – Le prieuré
Comme l’église du village, ce modeste mais élégant édifice dépendait de l’abbaye du Moutier d’Ahun dans la Creuse.
C’était autrefois une chapelle réservée au service particulier du prieur, délégué par l’abbé du Moutier, et qui devait, lui, loger dans le village.
Sa façade romane du XIIe siècle est l’une des plus harmonieuses du Berry. Elle est classée Monument Historique. Son portail en plein cintre est ouvert sous une archivolte bordée d’un riche décor.
Les supports sont deux colonnettes aux chapiteaux ornés de masques et de personnages fantastiques.
De chaque côté du portail des arcatures aveugles de même courbure ornées de perles et de feuilles d’hélice complètent la décoration de la façade.
Sur le pignon court un bandeau à arcatures soutenu par des modillons parmi lesquels se trouve l’âne musicien.
En 1970, la démolition d’une grange attenante a permis la mise en évidence d’une nécropole médiévale contenant de nombreux sarcophages, certains composés d’éléments gallo-romains de récupération.
Une fouille archéologique permit de dégager, sous la nécropole, les restes d’un important et riche bâtiment datant du début de notre ère. Une de ses pièces était recouverte par de larges fragments d’enduit peint. Les restes d’un chauffage de bains privés (hypocauste) sont déposés au Musée St Vic.
Cet endroit a servi de lieu d’inhumation jusqu’au 18e siècle.
Le bâtiment est propriété privée.