Les actions de préservation et les acquisitions
Les actions de préservation
La loge de vigne dite « Loge Boury »
Dans le cadre de l’exposition « Derventum vinalis » une opération très importante a été menée par le C.A.P. Il s’agit de la sauvegarde d’une loge de vigne. Celle-ci dévastée par un incendie en 1955 et propriété de M. Boury, habitant de Drevant, était promise à la destruction. Le C.A.P. a suggéré qu’elle soit démontée et reconstruite à l’identique derrière la Maison du Patrimoine pour servir d’outil pédagogique sur le patrimoine viticole de la commune. Une fouille minutie
use des ruines nous a permis de collecter des informations précieuses sur l’édifice (hauteur de la cheminée, corniche, pentures de la porte et du volet). Après l’établissement d’un plan de la loge l’opération a pu être menée grâce à la Fondation du Patrimoine, pour la partie financière et à la Société Trotignon, pour la partie reconstruction. Pour finir l’ouvrage, le C.A.P. a posé un carrelage identique à l’original et a réalisé un aménagement paysager autour, avec la plantation de 4 rangs de vigne et une pelouse.
Cette loge et son environnement font désormais partie des visites et sont le lieu des vendanges annuelles du C.A.P.
Le mur gaulois du Camp de César
Depuis des années la végétation avait envahi l’angle du vallum et caché les murettes. Avec de la sueur et du temps, ces murettes sont réapparues et l’extrémité du mur écroulé a été remontée. Le mur gaulois longé pendant la visite est désormais visible.
L’amphore de Châteaumeillant
Le C.A.P. a fait l’acquisition de cette pièce pour qu’elle soit un élément majeur de son exposition « Derventum vinalis ». Malheureusement le col a disparu ainsi que la pointe de l’amphore. Afin de redonner à cette pièce tout son éclat le C.A.P. a fait appel aux « Poteries du Carbassou » dans les Pyrénées Orientales, potier spécialiste en reproduction de pièces archéologiques.
Le résultat de la reconstitution est à la hauteur de notre attente. Dorénavant cette amphore italique Dressel 1 provenant vraisemblablement de Châteaumeillant est sauvegardée.
L’aqueduc de Colombiers
Lors de travaux d’écoulement d’eaux pluviales pour un lotissement sur la commune de Colombiers, l’entreprise chargée des travaux coupe en deux l’aqueduc signalé en 1804 sur la commune mais disparu depuis. Grâce à la perspicacité du propriétaire du terrain et à son signalement, le C.A.P. aidé par les employés communaux sauve les 2 morceaux mis au jour. Le premier (le plus petit) sera déposé dans la cour de la Maison du Patrimoine avec un panneau explicatif. Le second (le plus important) complet sur le plan archéologique sera déposé aux ateliers municipaux où malheureusement il sera détruit cette année « pour cause de nettoyage ».
L’aqueduc de la Tranchasse
Situées au sommet des flancs d’une carrière envahie depuis fort longtemps par la végétation, les sections de l’aqueduc étaient peu visibles. Grâce au concours de M. Mazerat paysagiste à Drevant les deux coupes ont été nettoyées. Un panneau sera apposé le long du canal pour signalement.
Les acquisitions
Soucieux de présenter au public dans les expositions des pièces de qualité, le C.A.P. investit dans du matériel archéologique. Notre démarche inclut également le souci de faire avancer la connaissance sur les éléments archéologiques découverts.
La tête d’adolescent de Drevant
Offerte gracieusement par la ville de St Amand-Montrond, cette reproduction d’une tête d’adolescent gallo-romain a été réalisée par le Musée d’Argentomagus. Provenant du sanctuaire, l’original est visible au Musée St Vic.
Le casque et le gladius de gladiateur
Achetées chez Armae, spécialiste de reproductions d’armes antiques, ces deux pièces seront le clou de l’exposition « Maximus au spectacle ».
L’aquarelle des thermes J-Cl Golvin et la maquette de Jean Aurouet
L’exposition Aqua ducta nous a permis de faire ressurgir les thermes actuellement invisibles. Grâce à la précision des plans de M. Hazé réalisés en 1834 le résultat est saisissant ! Il n’existe pas de différence d’interprétation entre l’aquarelle et la maquette.
Les poteries de La Graufesenque
Pour l’exposition Aqua ducta nous avons fait l’acquisition au Musée de Millau d’une gourde en sigillée et d’une cruche pour le service de l’eau (ou du vin).
L’amphore gauloise type IV et le panier de vendanges
Pour comparaison avec l’amphore italique nous avons fait réaliser par le Musée Amphoralis de Sallèles d’Aude une reproduction d’une amphore gauloise produite à cette époque dans les ateliers de potier de ce site. Elle a ensuite été paillée, comme à l’époque, pour sa protection par l’atelier de vannier « Les Brins d’Osier » (homologué DMF). Il a également reproduit un panier de vendanges d’après des fresques de Pompéi.
Le matériel de vigneron du XIXe
Nous avons pu acquérir un important matériel de vigneron, grâce à M. Jacques Hugoniot qui avait su le conserver, pour le présenter dans l’exposition « Derventum vinalis ». Il se compose de tonneaux, d’entonnoirs, de cannelles, de matériel nécessaire à l’entretien des tonneaux, d’outils de vendangeurs (hottes, vendangeuses, etc.).
Les poteries pour l’exposition du Camp de César
Réalisées par les « Poteries du Carbassou » ces reproductions illustrent les diverses périodes de notre préhistoire locale : le néolithique avec le support de vase chasséen du Camp de César, l’âge du bronze avec la poterie offrande de la sépulture du « géant »d’Orval, l’âge du Fer avec la poterie funéraire et sa tasse offrande du champ des Arondes à Orval.
Le dieu gaulois Cernunnos
Réalisée lors des Derventiales par le sculpteur Eric Buffel, cette réplique de l’original visible au Musée Emile Chenon de Châteaumeillant apporte un nouveau regard sur le visage de cette statuette.
La tête de moine ? de Drevant
La dextérité de Marianne Dalton nous a restitué cette tête dont l’original est scellé dans le fronton de la sacristie de l’église St Julien. L’âge de cette sculpture et sa nature restent à déterminer. D’après la coiffure il s’agirait plutôt de la tête d’un moine. A suivre.
Le dessin du site de La Groutte à l’époque gauloise
En s’appuyant sur la coupe du vallum et la morphologie générale du site, M. André Houot & Jocelyne Charrance ont réalisé une reconstitution du site à la Tène (fin de l’occupation du site).
Mosaique
Exécutée durant les Derventiales 2015 par Artificina cette mosaïque de 21cm x 21cm représentant un dauphin, est un détail de la mosaïque de Bengy-sur-Craon découverte en 1895.
Les tesselles noires sont en marbre de Marquina en Espagne, et les blanches sont en marbre de Carrare en Italie.
Cette pièce est présentée à la Maison du Patrimoine.